Construire une VSM; Dessin de l’état futur


Construire une VSM; Dessin de l’état futur



Pour construire la cartographie de chaîne de valeur de l’état futur on peut  appuyés sur la méthode développée par Rother et Shook (Rother et Shook, 2009). Cette démarche est guidée par les réponses obtenues aux 8 questions clés. 
 Rother et Shook (Rother et Shook, 2009).
8 Questions clés. 

Question 1 : Quel est le TAKT Time de la chaine de fabrication ? 

Le Takt Time cadence le processus de fabrication sur le rythme de la demande client. Il se calcule suivant la formule 
takt time
Takt time


Ajuster le rythme de production au Takt Time


Assurez-vous par la suite que le rythme de chacun des procédés est en mesure de suivre Takt Time Repérer les goulots et songer à des solutions qui permettront de suivre la cadence, par exemple : 



Ajuster le rythme de production au Takt Time

Ajuster le rythme de production au Takt Time

Question 2 - Les produits finis vont-ils séjourner dans un dépôt ou seront-ils directement acheminés au quai d’expédition ?  

Produits finis transitant par un dépôt de stockage .

Ce type de fonctionnement s’applique à la production sur stock : les produits sont plutôt de petites tailles, facilement entreposables, ne présentant que peu de versions différentes, ou lorsque les matières premières ne peuvent être conservées longtemps.

Produits finis acheminés directement au quai d’expédition 

Ce mode d’organisation est destiné à la production sur commandes, c'est-à-dire aux produits chers, encombrants, personnalisés ou affichant un grand nombre de versions.

Question 3 - Où est-il possible d’établir un flux continu ?  

Il s’agit de regrouper divers procédés selon l’ordre de fabrication des produits. Ce regroupement se nomme "cellule manufacturière ".

Question 4- Où est-il nécessaire de mettre en place un flux tiré ? Un couloir FIFO ?  

Il faut plutôt chercher à relier les procédés indépendants par un flux tiré. Pour ce faire, deux techniques sont envisageables : 

1. Le système kanban

Le système kanban permet de gérer l’approvisionnement et la production à l’aide de signaux visuels. Souvent, on retrouve à la sortie du procédé fournisseur un dépôt de stockage avec des emplacements et/ou des contenants standardisés pour les pièces.

Ce dépôt kanban fonctionne un peu comme les tablettes d’un supermarché avec un espace réservé pour chaque produit et un réapprovisionnement régulier correspondant aux quantités prélevées par les clients.

2. Le couloir PEPS (FIFO,premier entré, premier sorti)

Le couloir FIFO dans les environnements de fabrication de pièces uniques, non répétitives ou à demande ponctuelle, le système kanban n’étant pas applicable, on générera alors un flux tiré en positionnant un couloir FIFO entre le procédé client et le procédé fournisseur.

Ce couloir est un emplacement physique qui a la capacité de cumuler une certaine quantité de pièces, parfois regroupées dans des contenants quelconques (ex. : palette, chariot, panier, etc), et qui idéalement, force un prélèvement par le procédé client selon l’ordre de premier entré premier sorti. 

Question 5 : Quel sera le processus régulateur ? 

IL devient possible de piloter l’ensemble de la production en agissant seulement sur l’un d’entre eux. Il sera nommé processus régulateur, et propagera les informations provenant du contrôle de la production à l’ensemble de la chaîne.

Il y a une règle incontournable dans la désignation du point de programmation que représente le processus régulateur ; il ne peut pas y avoir de zone de stockage et ou de flux tiré en aval du processus régulateur. C’est pourquoi, le choix se porte souvent sur le processus situé juste après le dernier stock de la chaîne de valeur. 

Question 6- Quel sera le pas de production ?  

Le pas de production, l’unité de temps selon laquelle le contrôle de production organisera la fabrication des produits finis . Il s’agit de la somme du temps de cycle et du temps de changement de fabrication pour le processus de fabrication des produits.

Question 7 - Comment sera lisser la charge ?  

Le lissage de la production consiste à la fois à lisser la charge et à lisser la combinaison (mix) de produits. 

Dans les systèmes de production traditionnels, en cherchant à maximiser l’efficacité, on planifie la fabrication des produits par lot, par exemple les produits A le lundi, les B le mardi, les C et les D le mercredi, etc. Cette façon de faire engendre la variabilité aux processus fournisseurs et occasionne un surplus de stock et une moins grande flexibilité pour répondre aux changements de la demande. 

Le lissage de la combinaison produit consiste à établir une séquence de fabrication qui satisfait la demande et diminue la variabilité aux procédés fournisseurs. Ex. : fabriquer AABBCD et répéter AABBCD. Pour ce faire, il faut probablement aménager en conséquence les cellules d’assemblage, et diminuer, voire éliminer, les temps de mise en course. 

Question 8 - Quelles sont les autres améliorations à mener ? 

Autres améliorations peuvent être apportées comme : 
  • les stocks de matières premières provenant des fournisseurs pourraient être gérés par des Kanbans. 
  • Discuter avec le client concernant la taille de lot si elle peut être diminuée alors la production gagnera en flexibilité. 
  • Modernisation et innovation des équipements 
Source : 
  • Gouvernement du Québec '' Améliorer vos processus grâce à la cartographie de la chaîne de valeur (Value Stream Mapping)'' Manuel de formation
  • La value stream mapping : un outil de représentation des procédés et de réflexion pour l’amélioration Lean appliquée à l’industrie pharmaceutique David Garnier